Massif central magazine
Insolite est cette traque de la bête du Gévaudan, deux siècles et demi après les faits, qui anime encore une poignée de passionnés, enseignants, historiens, collectionneurs, journalistes.
Étonnant est ce village ardéchois, perché sur un éperon rocheux et perdu dans un décor grandiose. L'été, les gorges de la Thines accueille des centaines d'estivants, qui viennent se rafraîchir dans les piscines naturelles creusées dans le granit par des millénaires d'érosion. L'hiver, ils ne sont que huit à rester au hameau, loin de tout.
Émouvante est l'histoire de ce hameau, niché sur un flanc de la vallée de la Cère dans le Cantal qui, à l'époque, ne comptait plus que quatre habitants. Ils nous avaient confié leur nostalgie et leurs doutes sur un avenir qui ne se dessinait sans doute pas sous les toits de chaume de leurs imposantes masures. Un reportage réalisé dans la série "45è parallèle", dont les autres épisodes sont à consulter ici.
Fleurie comme les prairies d'Aubrac, qui se couvrent au printemps de jonquilles puis de narcisses. Deux fleurs qui alimentent sur le plateau une petite économie, souvent souterraine de la cueillette et de la transformation, pour le compte des grands parfumeurs du sud de la France.
Légendaire est l'histoire du lac Pavin (Puy-de-Dôme), le plus jeune des volcans d'Auvergne, à qui on attribue bien des pouvoirs. "Balivernes !", pourrait-on dire de cette mémoire orale qui se transmets depuis trois siècles. Sauf qu'un chercheur du CNRS met en parallèle ces légendes et une catastrophe survenue en 1986 dans un lac de cratère similaire au Cameroun.
Fiers de leur histoire, ces châtelains des temps modernes que nous avons rencontrés au fil d'une longue enquête le sont assurément. Pour la plupart sans grande fortune — du moins est-elle largement insuffisante au regard des besoins —, ils se battent comme ils peuvent pour sauvegarder et restaurer leur bien... et notre patrimoine.
Travailleurs sont les tisserands des Montagnes du Matin (Loire). Héritiers d'une longue tradition de tissage dans la région qui a connu son apogée peu après la révolte des canuts lyonnais (1830), ils ne sont qu'une poignée à avoir résisté à la dégringolade de la soierie française. Installés dans de petits villages des monts du Lyonnais, ils expriment leur savoir-faire dans les tissus techniques et d'étonnants marchés de niche.
Ils ont choisi la vie de Massif. Ils sont venus de la France entière, d'Angleterre ou de Belgique, seul ou en famille, pour s'installer dans le Massif central. Tandis que l'accueil de nouveaux résidents s'affirme comme une priorité pour nos territoires, nos sept témoins expliquent leurs motivations.
Les enfants de la lutte. Le Larzac vit toujours sur les ressorts de cette fabuleuse mobilisation qui entoura, de 1971 à 1981, les 103 paysans dont l'armée convoitait les terres. Organisation foncière, brassage des populations, culture de la solidarité... Elle a fait de cet âpre pays un laboratoire d'idées. Sans renier l'épopée des anciens, les enfants de la lutte écrivent désormais leur propre histoire.